Déprime du dimanche soir, bonsoir


Le dimanche soir a toujours été, pour moi, une sacrée bête noire. Gamine, passées dix-huit heures, mon esprit ne pensait plus qu'au lendemain matin, ce lundi si cruel qui allait me voler mon week-end alors si court à mes yeux, me laissant dans une sorte d'apathie nostalgique qui, en plus, n'était pas pour me mettre de bonne humeur (comprenez, j'étais exécrable). Puis les choses se sont arrangées, avant d'empirer et de s'arranger à nouveau, une sorte de montagnes russes intimement liée avec mon état du moment, pour finir par se stabiliser depuis maintenant quelques années. Pourtant, ce soir, plus qu'un autre dimanche, la déprime recommence à s'installer. Pas envie de reprendre une semaine de boulot, pas envie de revoir certaines têtes, pas envie de retrouver cette routine, juste envie de me caler sous ma couette (ou devant la télé que je n'ai pas), de ne rien faire et d'avoir assez de temps libre par la suite pour m'empêcher de culpabiliser pour ce moment de glande intense.

Parce qu'aujourd'hui, il est là le problème : je culpabilise de glander, je culpabilise de faire des choses alors que je devrais en faire d'autres, JE CULPABILISE DE TOUT et n'importe quoi. Résultat du marché, une fois le week-end terminé, je suis incapable d'apprécier ces deux jours à leur juste valeur car il y aura toujours quelque chose que je n'aurais pas fait, ou alors pas assez bien.


Ce soir, ça ne va pas. La maison est dans un bordel sans nom, les boules en plastique de Loulou en pagaille dans le salon (non mais quelle idée en même temps d'acheter un sac de 100 boules...), la cuisine est pas franchement très présentable et l’évier rempli à ras-bord (rectification : depuis le début de ce post, l'homme a pris son courage à deux mains et lancer un lave-vaisselle *hourra*), la salle de bain... n'en parlons pas et les chambres, ahem (genre la troisième chambre toujours pleine de cartons depuis Avril?). On avait dit qu'on irait jeter les sacs de cartons/plastique : on ne l'a pas fait. Je m'étais notée de déposer les sacs de fringues à donner dans la borne : je ne l'ai pas fait. Cerise sur le gâteau, on s'est ensuite rendu compte qu'il ne nous restait pas assez de lait croissance pour le biberon de ce soir et demain matin. Ça c'était le couperet final. Bon, là, j'avoue, je vous dresse un tableau juste immonde et vous devez me prendre pour une grosse feignasse mais je vous assure, je ne suis pas une grosse feignasse. Je suis juste submergée. Et ce soir, pire que les autres soirs.

Le fait est qu'aujourd'hui, ma vie est un peu sans dessus dessous, complètement désorganisée et j'ai l'impression que seuls mes repères de vie d'adulte (autrement dit, mes obligations en tant que salariée et mère) m'aident à garder la tête hors de l'eau. Le boulot, la crèche, les repas, les levers, les couchers, voila de quoi se rythment mes journées et comme un bon petit automate, je suis la cadence, inlassablement, essayer de ne pas trop divaguer à côté, par peur de perdre pied. Du coup, je ne fais pas grand chose, gardant mon temps libre si précieux pour 'me divertir' aka divaguer sur internet en quête de je-ne-sais-quoi, rien de très productif en soi. Je ne me lance dans rien car je suis trop fatiguée, car je n'ai pas, à mes yeux, le temps ou la légitimité de le faire, je zone et ça, c'est franchement navrant (oui, je m'auto-flagelle).

Ce blog en est d'ailleurs la preuve la plus flagrante. J'ai envie d'écrire, tout le temps. Les sujets passent, les idées aussi et je me dis 'oh, mais j'aimerais bien écrire sur ça' et d'un seul coup, la réalité me happe dans son quotidien si morne et si fugace à la fois, le temps passe vite et à la fin de la journée, vidée, fatiguée, je n'ai plus la force, ni la motivation de rien. Quand ce n'est pas cette petite voix dans ma tête qui me répète que, peut-être, j'aurais certainement quelque chose de plus urgent ou important à faire que d'écrire sur un blog (du genre ranger ma cuisine, laver la salle de bain, lancer une lessive... ahem)...

Alors elle est où la solution? Très franchement, je n'en sais rien ou plutôt je ne sais pas par quoi commencer. Bon, passons pour le boulot où certaines frustrations ne pourront malheureusement pas être écartées, mais à la maison alors, comment on fait? J'aimerais tellement atteindre un état de sérénité, dans ma tête, dans mon corps, dans ma maison et dans ma vie. Virer tout le superflu, le parasite, je n'ai que ça à l'esprit sans aujourd'hui avoir le temps de le faire vraiment (d'autant plus avec un enfant en bas âge qui demande toujours beaucoup d'attention). A moins que la solution ne soit tout simplement de devoir lâcher du leste, de cesser de comparer ma vie à celle de ces femmes, ces mères au quotidien et aux intérieurs si posés d'Instagram malgré le fait que je sache pertinemment que souvent, tout ça n'est que de la poudre aux yeux...

Ce post, au final, n'a pas vraiment de conclusion. J'avais besoin d'écrire ce soir, de me confier à tout le monde et personne à la fois, aux yeux bienveillants (je l'espère) qui se seront retrouvés ici, d'une manière ou d'une autre. Au fond, je sais ce que j'ai à faire, je n'ai juste pas la force, pas maintenant tout du moins. Alors je ne sais pas s'il me faut juste un bon coup de pied aux fesses ou juste savoir que je ne suis pas la seule à être parfois aussi paumée mais toujours est-il qu'écrire aura déjà aidé à apaiser mon esprit et on va dire que ça, c'est déjà une petite victoire! Et puis, n'hésitez pas à me laisser un petit message, vos conseils sont les bienvenus, vraiment. ♡

- C

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